Les supports et méthodes d'apprentissage de l'anglais.
Entre la dernière appli à la mode, l’appli la plus populaire depuis plusieurs années, le site du dernier formateur à la mode sur YouTube, Netflix, les innombrables livres pour apprendre l’anglais, pour les nuls, les moyens, les forts, les touristes, les professionnels, dans chaque catégorie socio-professionnelle, les manuels spécialisés, les livres avec mp3 à télécharger, les rencontres live avec des natifs au pub du coin, les stages en immersion et j’en passe, on nous bombarde avec une armée de supports tous « plus géniaux » les uns que les autres.
On se fait cerner par tous ces supports. Mais qui cerne nos besoins ?
On nous promet monts et merveilles avant de même de savoir où on en est avec l’anglais, et où on veut aller.
Alors pour vous aiguiller un peu dans cette botte de « ouin! », petit tour d’ensemble des supports recommandés selon vos besoins et vos objectifs. Rien d’officiel, juste un avis un peu éclairé. »
γνῶθι σεαυτόν : gnỗthi seautón
Connais-toi toi-même.
C’est le début, indispensable, et ça sera déjà bien.
Avant de suivre les conseils d’un vendeur, d’un ami ou d’un proche, il faut savoir si ce qui a fonctionné pour eux (ou pas) en fera de même pour vous !
Pour ça, il faut se connaître soi-même. Pas son niveau d’anglais, non. Ca viendra ensuite.
Ce qu’il faut savoir c’est quel type de support vous serait utile et efficace.
Vous dévorez un roman de 200 pages en une soirée ou deux ? Ne comptez pas forcément sur Netflix.
Vous passez votre temps à écouter et à jouer de la musique ? N’achetez pas le dernier livre d’anglais à la mode.
Vous n’avez pas beaucoup de temps entre la journée de travail, la route, le dîner à préparer, les enfants à coucher… et votre moment de repos rien qu’ à vous dès qu’ils sont couchés ? Là, on va avoir un sacré défi !
Vous êtes à fond dans une activité sportive ? N’achetez toujours pas le dernier livre d’anglais à la mode.
Règle n°1 : adaptez l’apprentissage de l’anglais à VOUS, à VOTRE vie, VOS goûts, VOTRE routine.
Le support qui va vous aider, c’est un partenaire pédagogique.
Comme un partenaire de vie. Le partenaire idéal, celui qui va s’adapter à vous sans trop vous en demander.
J'ai quelques restes, et ils sont plutôt bancales...
Ce qu’on appelle de manière officiellement européenne le niveau A1.
My name is… et vous ne savez pas avec certitude si on commence par le nom ou le prénom.
Et pour l’âge, I have… et le nombre.
Ah, les nombres ! Jusqu’à 10, ça va, 11 ça peut aller, 12 ça commence à se compliquer, et après c’est la débandade.
Bon. Y a pas mort d’homme. On ne peut pas être un crack en tout.
Mais soyons réalistes : les séries sur Netflix, on va éviter. Ce serait comme si Angelina Jolie essayait de porter des haltères de 100kg. Ou faire une course automobile avec la voiture sans permis de mémé Jaja. Vous imaginez ? Il ne vaut peut-être mieux pas. Ou sinon, commencez par Dora, en français, sans sous-titres.
Alors quand on a quelques restes mais qu’on sait que la route va être longue, autant ne pas la parsemer d’embûches !
On m'a dit que j'avais un niveau A2...
Effectivement, si vous ne connaissez pas votre niveau mais que vous vous débrouillez en anglais, il y a de fortes chances que vous ayez le niveau d’anglais le plus répandu actuellement en France : le niveau A2.
C’est un niveau très large, entre l’utilisation du présent simple et des bases et la maîtrise du present perfect pour être prêt(e) pour l’anglais business.
Donc oui, il y a de fortes chances pour que vous ayez un niveau A2 si vous n’avez pas fait d’anglais depuis plusieurs années – depuis votre scolarité qui n’était déjà pas bien folichonne de ce côté-là.
Je stagne en B1...
Normal. Vous sortez de l’école, d’une grande école, ou d’une formation avec de l’anglais professionnel.
Vous avez passé le premier gros palier : passer de A2 à B1.
A partir de maintenant, vous allez ramer pour progresser. N’hésitez pas à (re)lire l’article sur les niveaux d’anglais, vous comprendrez.
Maintenant, ce qu’il vous faut, c’est de la pratique régulière et de l’anglais business, professionnel, ou plus authentique, moins académique, moins pédagogique.
Mon truc, c'est la lecture.
Vous faites partie des rares personnes qui n’ont pas besoin d’oral ?
Alors prenez la version anglais de votre livre préféré, celui que vous déjà lu en français.
Vous en connaissez l’histoire. Vous n’avez plus qu’à vous concentrer sur le vocabulaire anglais. La syntaxe. La grammaire. Les tournures de phrases.
Vous avez besoin d’oral mais ce que vous aimez c’est la lecture ?
Il existe des solutions comme la lecture audio (Audible) qui permet d’avoir la prononciation sur votre smartphone pendant que vous lisez le livre en version papier.
Une autre solution est d’utiliser un moteur TTS. TTS = Text-To-Speech (Balabolka, Natural Reader, WordTalk). Vous copiez-collez votre texte et cliquez sur « lecture » pour en avoir la prononciation.
Je préfère écouter
Peut-être que -comme moi – lire des caractères plus ou moins petits en noir sur blanc, ça vous fatigue les yeux et ça vous endort au bout d’une page…
Et que votre qualité c’est l’écoute.
Bonne nouvelle : la plupart des personnes qui apprennent l’anglais en ont besoin pour communiquer à l’oral. Et donc commencer par le comprendre avant de le parler. Comme on l’a tous fait avec notre langue maternelle.
Pour exercer votre écoute, rien de mieux que les chansons !
Mais attention, écouter des chansons va avant tout « muscler » votre oreille interne pour qu’elle s’habitue aux fréquences de l’anglais. Comme si vous faisiez des abdos, des pompes pour vous muscler, mais à l’intérieur de l’oreille.
Ecouter des chansons va vous permettre d’ouvrir vos oreilles. Et éventuellement répéter les mots et phrases de la chanson.
Mais pour comprendre ce qui se dit, il va falloir récupérer les paroles pour valider votre compréhension et avoir les bons mots. Pour ça, une petite recherche à partir du titre puis le mot « lyrics » (paroles) et le tour est joué !
Je suis fan de technologie !
Si vous préférez faire de l’anglais en mode geek(ette), vous avez du choix dans les applis et les jeux en ligne.
Le choix et l’embarras qui va avec.
En grosse majorité, les applications sur smartphone ou tablette sont aujourd’hui en mode abonnement ou freemium.
Abonnement : payant par mois. Quand on arrête, on n’a plus rien que ce qu’on a appris. Ca motive à progresser rapidement pour ne plus en avoir besoin.
Freemium : une partie de contenu gratuite – souvent niveau A1, A2, une autre partie payante à partir d’un certain niveau ou d’un certain type de contenu.
Du côté des applications, il faut en tester plusieurs sur leurs formules gratuites pour voir avec laquelle on a plus d’affinités. Ne suivez pas juste les recommandations d’une seule personne pour qui ça a marché à un moment donné ! Même si j’ai plus d’affinités avec Fun Easy Learn , vous préférerez peut-être DuoLingo, MosaLingua, Cake, MemRise, Busuu, Cambly…
Côté jeux en ligne, attention, le vocabulaire peut être un peu limité et les joueurs ne sont pas toujours des cracks en anglais. Privilégiez donc le jeu avec des anglophones natifs.
Les sites pour apprendre l’anglais : des gratuits, des payants, des bons et des moins bons dans les 2 catégories.
Là encore, votre profil de geek va pouvoir farfouiller. Encore faut-il les bons mots-clés pour ouvrir les bonnes portes.
« ESL (English as a Second Language), EFL (English as a Foreign Language) exercices for free. »
Free online English exercices, Free online English lessons.
Dans tous les cas, je ne peux que vous recommander des sites gratuits. Il y en a largement assez pour pratiquer sans débourser le moindre centime. Sauf si bien sûr, vous avez peur de cliquer sur l’une des nombreuses publicités qui financent bon nombre de ces sites. Enfin, n’hésitez pas à lire l’article sur les sites d’anglais pour mieux cibler ceux qui vont vous aider au mieux.
J'ai besoin de le vivre, de le ressentir. (profil sportif)
Là, on touche un profil plus particulier : celui qui a besoin de ressentir les choses.
La mémoire du corps est probablement votre meilleur atout pour progresser en anglais.
Mais comment s’y prendre ?
La meilleure solution : l’immersion. Partir sur place, dans un village natif (évitez les grandes villes avec des francophones). Ressentir le climat, les odeurs, la culture, baigner dans l’ambiance anglophone totale.
A défaut d’immersion : l’immersion inversée. Si vous ne vous rendez pas vers l’anglais, faites-le venir à vous !
Les solutions d’apprentissage physique :
– Pour apprendre les verbes usuels, répétez le mot en faisant l’action : jump, walk, run, wash, drive, ride, go to bed, get up, have a shower, watch TV, etc. Votre corps va s’en souvenir. C’est le principe du pont de singe. Le pont suspendu que l’on traverse, et quelqu’un s’amuse à sautiller dessus. On avance, avec cette sensation de jambes molles. Et de retour sur le sol bien dur… cette sensation de jambes molles perdure malgré tout.
– Pour apprendre certains points de l’anglais (même les temps grammaticaux), il existe des cours spécialement élaborés pour faire de l’anglais en fitness, ce qui vous permet d’intégrer l’apprentissage de l’anglais pendant vos entraînements.
Je dévore les séries
Si votre truc ce sont les séries, j’espère que vous vous y prenez bien. Pour ça, suivez bien les recommandations de l’article dédié.
Jamais sans mon coach/formateur/prof
Votre truc, c’est le contact humain.
L’apprentissage personnalisé.
Et là encore, il faut bien s’y prendre pour choisir son coach.
Allez-vous engager celui ou celle qui a 10 000 abonnés sur son Instagram ou sa chaîne YouTube ?
L’anglophone natif du coin ?
L’étudiant en école supérieure qui donne des cours d’anglais pas chers pour arrondir ses fins de mois ?
Voici quelques pistes pour aiguiller votre choix :
Vous n’avez pas un gros budget et besoin d’anglais professionnel : faites appel à un organisme de formation certifié Qualiopi qui pourra vous proposer une formation financée par un organisme de financement, Pôle Emploi votre CPF.
Vous n’avez pas un gros budget et besoin d’anglais à titre personnel : essayez d’abord les applications, les sites, certaines chaînes YouTube avant d’engager des fonds pour ça. Si vous voulez un coach, demandez le 1er cours à -50% comme un cours d’essai. Votre coach potentiel ET vous-même serez motivés, et ça vous permettra d’évaluer vos affinités avec la pédagogie de votre coach d’essai.
Les fonds ne sont pas un problème : trouvez directement un coach. Pas forcément le plus onéreux. Suivez les recommandations du paragraphe précédent. Vos affinités seront votre critère de choix.
Parce qu’être bon en anglais ne suffit pas ; encore faut-il maîtriser l’art de l’enseigner.
Sauf si vous préférez apprendre sur le tas, uniquement par la pratique sans explications, sans pédagogie. Alors pour ça le mieux c’est de trouver un groupe d’anglophones qui se réunissent dans un pub de la grande ville la plus proche. Vous les observez, vous les écoutez, vous allez à leur rencontre, vous faites les efforts, VOUS bossez.
Selon son profil, votre coach vous fournira certains outils supplémentaires. N’hésitez pas à voir quels supports il/elle utilise et si vous en avez pour votre argent.
Je ne sais pas quel est mon niveau :
Allez voir l’article dédié, on vous y explique tout !
Dans tous les cas :
Quel que soit votre niveau, quel que soit votre profil, vous aurez sûrement besoin de faire quelques essais, quelques ajustements.
Mon conseil : pour un enseignement de qualité, il faut de bonnes explications.
Je me suis toujours dit qu’un apprenant qui ne comprend pas, c’est un enseignant qui n’a pas trouvé comment lui faire comprendre.
Si une solution ne vous donne pas de résultats satisfaisants, changez. Il y en a assez sur internet et dans le monde physique pour que chacun trouve chaussure à son pied. Il faut juste se poser les bonnes questions.
Et j’espère vous avoir apporté un bon début de réponse.
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